DISPARITION - Figure du rock alternatif français, Nicolas Ker est décédé à l’âge de 50 ans. Leader du groupe Poni Hoax, formation culte des années 2000, il avait collaboré à plusieurs reprises avec Arielle Dombasle.
Jérôme Vermelin -
C’était un dandy rock d'un autre temps. Nicolas Ker, le chanteur du groupe français Poni Hoax, est mort à l’âge de 50 ans. Une annonce effectuée ce lundi par le label de l’artiste, sans donner les causes de cette disparition qui endeuille la scène underground dont il était devenu l’un des fers de lance, menant une vie d’excès comme en témoigne le documentaire Drunk in the House of Lords, sorti en 2009.
Né à Phnom Penh d’un père français et d’une mère cambodgienne qui fuit le pays à l’arrivée de Khmers Rouges au pouvoir, Nicolas Ker grandit entre l’Egypte, la Turquie et la Réunion avant de s’installer à Paris à l’âge de 16 ans. Fan de David Bowie et Jim Morrison, il va longtemps chanter dans les bars de la capitale avant de croiser le musicien Laurent Bardainne avec lesquels il forme Poni Hoax, au début des années 2000.
Un groupe devenu culte
Mélangeant rock, disco et electro, le groupe va publier quatre albums de 2006 à 2017, avec comme point d’orgue le tube "Antibodies", qui a les honneurs du jeu vidéo Rock Band. Mais c’est sur scène, où Nicolas Ker convoque l’esprit de ses idoles de jeunesse, que la formation se forge une réputation qui dépasse les frontières de l’Hexagone, avec plus de 200 concerts entre New York, Londres et Moscou.
Ces dernières années, les musiciens de Poni Hoax avaient mené des projets en marge du groupe, Laurent Bardainne signant notamment l’album LOST de Camélia Jordana, primé aux Victoires de la musique. Nicola Ker avait lui enregistré un premier album solo en 2016, Les Faubourgs de l’exil. Puis deux disques étonnants avec Arielle Dombasle, La Rivière Atlantique et Empire, paru l’an dernier.
"Nicolas était le dernier des rockeurs à la voix d'or. C'était la figure même du rockeur au cœur déchiré, du poète incandescent, il avait une grâce dionysiaque, un être rare fin et beau, nous le pleurons", a déclaré lundi à l’AFP celle qui avait également confié au chanteur la BO de son film Alien Crystal Palace, en 2018.
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Le leader de Poni Hoax avait aussi mis en musique le documentaire Peshmerga de Bernard-Henri Lévy, en 2016. Dans un tweet, le philosophe confie "sa grande tristesse" et salue "la fureur de vivre entre Dean et Gainsbourg" du chanteur ainsi que "sa présence évanescente sortie d’un film de Jim Jarmusch".
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