Ah qu’ils étaient accueillants ces cafés avec leurs terrasses ! Multifonctions, on y trouvait de tout. Dans les villages, le café pouvait être épicerie, café et coiffeur tout en même temps. Chaque partie était séparée de l’autre par un simple rideau de lamelles.
Souvent le café était lié au garage qui le colle et pour cause, Monsieur tenait le garage et la station-service et Madame le café.
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Le café des sports, garage et pompe à essence
Qu’il est agréable de revoir ces photos anciennes, venues d’un autre temps. On y voyait le café et la pompe et invariablement la tenancière du café à sa porte et le pompiste près de sa pompe. Une voiture se garait et l’agréable pompiste venait faire le plein d’essence. On était servi.
Puis souvent, pendant que le chauffeur allait s’en jeter un sur le coin du zinc, le pompiste vérifiait l’huile et remplissait le radiateur d’eau. C’était ainsi. Le nom « station-service » n’était pas volé. On avait droit à un service exemplaire.
« De nos jours, on paye plus cher l’essence, mais on fait en plus le boulot soi-même », ferait remarquer le nostalgique et bien à raison. Le service disparaît.
Le café des sports va disparaître
Pour ceux qui connaissent Montmirail, ils savent que ce café est devant le stade actuel. Une loi visant sans doute à limiter le nombre de cafés avait imposé des règles nouvelles : pas de vente d’alcool dans la périphérie d’un lieu de sport ni dans la périphérie d’une maison de retraite. Les cafés si vendus n’avaient plus droit d’exister.
Une loi qui a fait grincer les dents pas seulement des propriétaires de cafés, mais aussi des consommateurs qui devaient se déplacer au centre pour aller prendre un petit canon. « Loi scélérate », vous auront dit les anciens.
« Dans les maisons de vieux, on vous fait manger des cachets par poignées et on vous refuse le p’tit coup de rouge ? Quelle idiotie ». Là encore sagesse et philosophie acceptable. En est-il encore -en dehors de quelques médecins ? qui oseront prétendre qu’un bon verre de bourgogne c’est moins bien que les antidépresseurs ?
Une famille qui s’adapte
Vers 1930, on retrouve déjà la trace de la famille Bourbon au Café des Sports. Marcel Bourbon le garagiste prend possession des lieux et va y rester bien des années. Sa famille en tout cas. Le garage qui ouvre en 1939 va perdurer et le commerce va se diversifier. On y trouvera également des articles de pêche, les vélos et même des motos.
Marcel Bourbon en 1957 n’y sera hélas plus. C’est Madame veuve Marcel Bourbon qui continue à tenir le commerce.
En 1960, 30 ans après leur arrivée, on retrouve encore la famille Bourbon dans les lieux toujours avec la station-service et les articles de pêche. La réclame y vante même le baby-foot dont chacun se souvient.
Ces belles informations, nous les tenons d’un amoureux de la ville, Pascal Poisson, qui a une affection toute particulière pour l’histoire de la ville et les commerces. Lui-même a été commerçant pendant de nombreuses années dans le magasin aujourd’hui devenu la Savonnerie Art’no.
Le café finira par fermer ses portes et le lieu est devenu résidence. Ce sont maintenant des appartements qui remplacent le bar sympathique. On y voit encore sur la façade, l’ancienne enseigne qui a été repeinte. Les nostalgiques y liront encore « Café des sports ».
Un autre temps.
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