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« Camping Paradis » : Entre confinement et restrictions, le tournage compliqué raconté par Laurent Ournac - 20minutes.fr

Comme les Bronzés, ils passent de la plage à la montagne. Ce lundi, les membres de l’équipe de Camping Paradis quittent le sud de la France pour poser leurs valises à Morzine, en Haute-Savoie. Oubliez les tongs, les après-ski sont de mise pour cet épisode un peu particulier pour deux raisons. C’est d’abord la première fois que Tom Delormes et ses compères s’éloignent du camping mais surtout, le tournage a duré bien plus longtemps que prévu.

« C’était assez évident que ça allait nous tomber dessus »

Nous sommes le 10 mars 2020. Le coronavirus, dont on parle depuis quelques semaines seulement, est arrivé en Europe. Ce jour-là, l’Italie se confine. À une cinquantaine de kilomètres au nord du pays, la production de Camping Paradis entame le tournage d’un nouvel épisode malgré la vision d’un étau qui se resserre au fil des jours. « C’était assez évident que ça allait nous tomber dessus », se souvient Laurent Ournac, interrogé par 20 Minutes. Fermeture des écoles, des stations de ski, des lieux de tourisme, les annonces d’Emmanuel Macron ne rassurent pas. Après seulement quatre jours de travail, la décision est prise d’éteindre les caméras, de ranger le matériel et de repartir chez soi.

« On avait tourné qu’une seule semaine sur les quatre prévues donc on aurait pu se dire que ça pouvait partir à la poubelle et que ça allait être trop compliqué à gérer financièrement », raconte Laurent Ournac qui réalise cet épisode. Finalement, TF1 et la société de production décident de reporter la mise en boîte de l’épisode. Le rendez-vous est pris pour janvier 2021.

Tant qu’il y a de la neige, il y a de l’espoir

Près d’un an après, la bande de Camping Paradis retourne donc à Morzine pour mettre (enfin) un terme à dix mois d’attente et c’est avec beaucoup de surprise qu’elle découvre que les conditions sont meilleures que la saison précédente. « Il fallait que la carte postale de la montagne soit parfaite avec les pistes enneigées, la fumée qui sort des toits de cheminée, les arbres recouverts de neige… La première année, c’était plutôt Morzine au printemps qu’en hiver », sourit Laurent Ournac.

Pas de quoi se réjouir d’avoir été confiné pendant plusieurs mois, mais ce constat a été l’occasion de tirer du positif de cette situation. « C’est vrai que ça a été un mal pour un bien parce qu’on peut faire des effets spéciaux pour rajouter de la neige mais ça coûte quand même relativement cher et ça nous aurait compliqué la tâche si on avait dû continuer dans les conditions du mois de mars », poursuit le réalisateur.

Reprendre le chemin enneigé de Morzine en janvier n’a pas été un gros défi pour la troupe de la série. « On faisait partie des intermittents du spectacle privilégiés qui avons pu reprendre le travail rapidement contrairement au monde de la culture et du spectacle vivant. Tout le monde est arrivé avec cette envie et en se rendant compte de la chance qu’on avait de reprendre », témoigne Laurent Ournac.

Un an, une éternité pour un ado

En raison de la crise sanitaire du Covid-19, le gouvernement avait imposé la fermeture des remontées mécaniques, contraignant le secteur touristique de la montagne à passer une saison blanche. Pour les besoins de la fiction de TF1, la station de Morzine a mis en route un ou deux télésièges afin de donner l’illusion, à l’écran, que la routine perdurait. Puisque le diable est dans les détails, Laurent Ournac est également allé du côté de la frontière suisse, où les stations étaient ouvertes, pour filmer des vacanciers descendre le long des pistes.

Devant leur télé lundi soir, les téléspectateurs et téléspectatrices de TF1 ne devraient pas se rendre compte des péripéties que les équipes ont traversées pour livrer cet épisode. À moins que les fans les plus perspicaces prêtent attention au personnage du jeune Léo dont l’interprète, Antonin Brunelle-Rémy, avait entre 12 et 13 ans au moment de jouer dans la série. « Il a pris cinq ou six centimètres mais il n’a pas changé à part la taille. Ça ne se voit pas, assure Laurent Ournac. Moi, j’ai repris quelques kilos à cause du confinement mais avec les images mélangées aux autres, ça ne se voit pas trop. »

Prochainement, Laurent Ournac reprendra la route direction le sud de la France, non pas pour le tournage de Camping Paradis mais pour se glisser derrière la caméra d’Ici Tout Commence. Le feuilleton quotidien accueillera le comédien en tant que réalisateur pour une session d’une durée d’un mois en janvier 2022.

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