La grande majorité des amateurs ont horreur de pêcher là où on retrouve des herbes aquatiques.
De nombreuses espèces apprécient la proximité des joncs pour se soustraire à la luminosité occasionnée par les rayons du soleil, pour se cacher afin de chasser, ou ne pas l’être, ainsi que pour profiter de l’abondance des micro-organismes sous forme de phytoplancton ou de zooplancton, qui constituent la base de la chaîne alimentaire.
Pourtant, à la vue de plantes marines, bon nombre de manieurs de canne tournent le dos de peur que leur leurre s’accroche à ces dernières.
Lorsqu’on se lance aux trousses de l’achigan et du brochet, on a intérêt à lorgner du côté des structures végétales denses et abondantes.
Les pêcheurs de mouchetées, pour leur part, ciblent principalement en début de saison les baies peu profondes et les endroits rocailleux qui emmagasinent la chaleur. Ils recherchent par la suite la proximité des talus et des fosses.
Découverte
Dominique Bujold, du secteur Myrica de la réserve faunique des Laurentides, est gardien de territoire et un grand passionné de pêche à l’omble de fontaine.
Lors d’une visite dans ce site enchanteur géré par la Sépaq, ce manieur de canne m’a réellement surpris par son approche peu orthodoxe. « Picot », comme plusieurs le surnomment, recherche principalement en juillet et en août des endroits qui sont normalement évités par les autres adeptes.
Dominique se sert d’un montage peu commun qui consiste à nouer une mouche de type Muddler à une distance de 6 à 12 pouces (15 à 30 cm) en avant d’une cuillère ondulante comme une Toronto Wobbler, une William Wabler ou une Étic. Il attache ensuite un bas de ligne court mesurant à peine 6 pouces (15 cm) avec un ver de terre. Il ne veut pas que ce dernier soit plus long afin de limiter les accrochages.
Contrairement à toutes les subtilités que je vous suggère normalement de privilégier, M. Bujold préconise plutôt une présentation grossière avec un fil principal de 15 livres de résistance. Il installe des émerillons à chaque extrémité du leurre métallique et un bas de ligne ultra résistant à l’abrasion.
Technique
Dominique aime bien catapulter son montage hors norme à environ 6 pieds (2 mètres) au-delà des amas de nénuphars ou autres végétations émergentes de la sorte pour ensuite le faire nager directement dans le feuillage verdoyant. L’éclaboussement et le vacarme occasionnés déclenchent souvent l’instinct d’attaque des prédatrices.
Le concepteur de cette approche expliquait que dans plus de 75 % des cas, avant même de franchir la tale de nénuphars, l’omble qui s’y dissimulait surgit promptement sur une de ces trois offrandes qui passent à la queue leu leu dans son champ d’attaque. Selon « Picot », les deux tiers des attaquantes ciblent la mouche et les autres se concentrent sur le lombric.
Truc
Quand vous avez l’impression que votre montage 666 s’accroche dans les herbes, n’hésitez pas à effectuer une vive motion latérale avec votre canne pour libérer votre succession d’offrandes de l’emprise végétale. Ce surprenant spectacle et la commotion engendrée ne manqueront pas d’attirer l’attention de ces poissons à l’affût, qui sont rarement dérangés par les autres pêcheurs.
July 11, 2020 at 04:00PM
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La technique infaillible du 666 - Le Journal de Montréal
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